Les quiproquos, c’est ma bête noire. Je me sens toujours obligé de bien expliquer ce que je dis. Parfois, je fais même en sorte de montrer bien concrètement de quoi je parle. Un malentendu est si vite arrivé ! Et si j’ai tellement peur des dialogues de sourds, c’est surtout à cause de cette anecdote que je vais vous raconter.

C’est arrivé à un ami à moi, que nous appellerons Léon (le nom a été changé pour conserver son anonymat). Il avait invité une jeune demoiselle à venir prendre le thé chez lui (oui, pour l’instant le début ressemble un peu à l’histoire de la farine, mais vous allez voir que c’est encore plus stupéfiant !).
Notre héros décida de proposer une boisson chaude à la demoiselle : café, chocolat, thé ? Elle opta pour la dernière option. Mais Léon avait l’habitude d’acheter des sachets de thé et de poser les boites en vrac les unes à côté des autres. Il ne pouvait pas revenir de la cuisine avec les bras chargés de boites, ça ferait très brouillon ! Alors il mémorisa les thés dont il disposait et revint demander à l’invitée :
« Qu’est-ce que tu veux ? Thé vert à la menthe, thé vert au citron, thé vert au citron et au miel, thé à la vanille, thé vanille-caramel, Thé aux Fruits Rouges, Thé à la mûre, Earl Grey ? »
« Thé vert », lui  répondit-elle.
« D’accord, mais à quoi ? »
« Thé vert, je te dis ! »
« À quoi ? », insista-t-il.
Et là, la demoiselle, qui avait mal compris, répondit « Comment ça Aqua ? Mais non, ne mets pas de musique, je te le répète, Thé Vert ».
À ce moment, Léon s’évanouit. En fait, il avait la maladie extrêmement rare, la Midorisme, qui transforme les gens en brocolis. Hé oui, ce que son invitée s’époumonait à dire depuis le début n’était pas le type de thé qu’elle avait choisi : elle lui disait juste «T’es vert», sous-entendu «Ta peau adopte progressivement une étrange teinte couleur menthe à l’eau, tu devrais aller vérifier dans un miroir si tout est normal».
Cette histoire ne s’est pas terminée bien dramatiquement puisqu’on soigne très bien cette maladie de nos jours (la preuve, avez-vous vu beaucoup de brocolis se balader dans la rue?). Mais beaucoup de complications auraient pu être évitées si Léon avait rangé ses sachets de thé dans une boite à compartiments.
En rangeant son thé dans une boite à thé compartimentée, il aurait pu directement montrer tout son choix de thés à la jeune femme en lui présentant la boite, et ainsi éviter tout quiproquo. Elle lui aurait juste dit « T’es vert », il aurait compris, et il aurait pu faire quelque chose à temps !
C’est pourquoi la première chose que j’ai fait quand il fut remis sur pied, c’est lui offrir une boite à thés, une belle boite de Derrière La Porte avec un dessin de Valérie Nylin qui évoque Alice au Pays des Merveilles (ici, Alice prend le thé avec le Chat du Cheshire au lieu de le prendre avec le Chapelier Fou et le Lièvre de Mars). Elle est en métal, comprend six compartiments… La classe, quoi !
C’est bien pratique parce que ça permet de proposer du thé à tous ses convives, mais ça permet également de voir directement où en sont vos stocks de thé, et de ne jamais manquer de ce fameux thé Goyave-Carambole dont vos amis raffolent tant, car vous pensez toujours à en racheter. Vous pouvez même y ranger de la tisane, mais si vous avez autant de choix de tisanes et infusions que de thé, l’idéal est de compléter votre attirail par une boite à tisanes, également en métal, illustrée et bien compartimentée.
C’était la suggestion de la semaine, qui je l’espère saura vous éviter de gênants quiproquos. Sur ce, je lève ma tasse de thé à votre santé et vous souhaite un bon week-end !